[THE CANYONS] Lindsay Lohan encensée par la critique pour The Canyons.

 

REVUE DE PRESSE - Si le dernier film de Paul Shrader, écrit par Brett Easton Ellis, n'enchante pas les médias américains, ces derniers saluent la performance de l'actrice révélée par la Walt Disney Company à l'âge de 12 ans.

Depuis quelques temps, l'actrice fait plus parler d'elle pour ses démêlés avec la justice que pour ses films. Pourtant, Lindsay Lohan a surpris les critiques américains avec The Canyons, le dernier long-métrage dans lequel elle tient le premier rôle. Ils ont encensé la jeune femme, parfaite en jeune actrice cynique prête à tout pour réussir à Hollywood. À défaut de dire du bien du film réalisé par Paul Shrader et écrit par Brett Easton Ellis, jugé trop cliché et mélodramatique.
Avec un budget de seulement 250.000$, The Canyons va «sans aucun doute réussir à rentrer dans ses frais», d'après Scott Foundas de Variety, qui a pu voir le long-métrage avant sa sortie officielle aux États-Unis le 9 août. Pourtant, ce serait plus grâce au prestige du patronyme d'Ellis, connu pour ses livres American Psycho ou Less Than Zero, que pour le scénario du film, jugé trop simpliste et caricatural.
L'histoire tiendrait en tout cas sur un timbre poste: Christian (incarné par l'acteur pornographique James Deen), un réalisateur américain, devient fou lorsqu'il découvre que son actrice principale, qui est aussi sa petite-amie, le trompe avec un autre acteur. Comme dans toute œuvre de Brett Easton Ellis qui se respecte, les personnages sont ensuite entraînés dans une spirale de violence, sexe et drogues qui les attire du côté le plus sombre de la nature humaine.

Lohan comme Brando

Pour Todd McCarthy du Hollywood Reporter , le film cède a la facilité. «L'insipidité des personnages n'est pas surprenante, venant de la part d'Ellis, mais on aurait pu penser que Shrader, une personnalité intelligente de la scène du cinéma américain depuis 40 ans (...) aurait pu vouloir, à ce point dans sa carrière, vouloir (...) offrir un point de vue plus nuancé et complexe sur les habitudes à Hollywood».
Aussi, Lindsay Lohan et les autres acteurs «ont très peu de matière pour travailler», avec ces personnages «sans humour, sans second degré, sans aucun trait d'humanité». Pour les critiques, la jeune actrice s'en sort, et réussit surtout à casser sa réputation de mauvaise actrice, traînée à cause d'échecs comme Mère-fille, mode d'emploi ou encore En cloque mais pas trop.
Si certains modèrent leur enthousiasme, d'autres n'hésitent pas à être dithyrambique. Jusqu'à comparer la performance de Lindsay Lohan à celle de Marlon Brando dans Le dernier tango à Paris, une «conflagration improbable de drame et d'autobiographie». Au point que l'actrice elle-même n'en a pas cru ses yeux lorsqu'elle a lu l'article. «Wow, je suis emplie d'humilité» a-t-elle déclaré dimanche 28 juillet sur Twitter.